HERRERA "HUMANUM EST"

Herrera "Humanum Est" (l'erreur est humaine) d'avoir pensé que le spectacle, longtemps après, aurait été meilleur, et mille excuses d'imposer à vos yeux exercés cette haine de la beauté, haine sournoise d'âme de peu de foi, qui vous pousse malgré le ridicule aux gestes les plus incongrus de la couture.

Peu importe la tâche, pourvu qu'on ait l'ivresse de "l'Eau Ecarlate", les filles filiformes se suivent et se ressemblent, et celles qui sont maigres comme des clous me rendent marteau.

Née et élevée au Venezuela, Carolina Herrera a été exposée, dès son enfance, à la fois à une culture mode et aussi au beau : «Mon œil était habitué à voir de belles choses» se plaît-elle à raconter. Et bien, si vous avez assisté à la dernière présentation de sa collection à la New York Fashion Week, nous avons eu du mal à voir le beau !

Herrera regarde les jardins de sa maison dans son Venezuela natal, là où elle trouve l'inspiration des fleurs et de ses tissus. Une palette de couleurs de tâches à la Oscar de la Renta pour cette saison. A se demander qui a copié sur qui ?

En 1981, elle avait les encouragements de la légendaire Diana Vreeland, pour sa première collection au Metropolitan Club de New York. Aujourd'hui, nous sommes loin de la jeune fille si charmante qui, à l'époque, nous remettait sa copie sans inhibition, et nous avions pensé alors que son âge l'emporterait sur sa jeunesse afin de devenir une vraie créatrice.

Renoncez, Madame, je vous en conjure, car renoncer à soi-même est un effort assez vain: pour se dépasser, mieux vaut commencer par s'assumer. L'horreur est humaine.

Anonymode

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