FEMMES FRUSTÉES JE VOUS AIME !

La haute couture est accessible à seulement 1 million de personne dans le monde, alors que le luxe est à la portée de quelques centaines de millions de personnes, de quoi faire un nombre impressionnant de femmes frustées.

Les maisons de luxe vendent du parfum, des cosmétiques, des vêtements, de la maroquinerie, des bijoux, de l'horlogerie et l'utilisation massive de la publicité pour faire connaître leurs marques fait tout l'enjeu par rapport à la haute couture. Les dépenses de publicité et de promotion représentent souvent plus de 20% du chiffre d'affaire. Et c'est la vraie différence entre le luxe et la haute couture. La haute Couture est un laboratoire géant, elle permet de tester les matières et donne les tendances de demain. Le créateur est l'artiste qui, en avance sur son temps, préfigure par sa création notre futur.

Les produits de luxe sont de bonne qualité usuellement et naturellement, mais l'important, c'est la marque qui permet de vendre avec des marges très importantes. Pourquoi, alors, les acheteurs sont-ils aussi indifférents aux prix lorsqu'il s'agit des marques de luxe?

C'est la garantie d'une certaine qualité et  la recherche de valeur dans une société qui en manque. Un statut social : porter une robe Nina Ricci, c'est afficher son appartenance à la bonne société : une appartenance à une communauté socialement identifiée.


Lorsqu'on achète un produit de luxe, on ne calcule pas, on ne compare pas les prix, on ne regarde pas à la dépense. Un prix élevé n’est pas un frein à l'achat, mais bien au contraire, c'est un phénomène de déraisonnement au même titre que l’achat d’impulsion pour les hommes d’une voiture.

Ce comportement qu'ont tant de femmes qui, lorsqu’elles se sentent déprimées, s'achètent une paire de chaussures, un vêtement. Elles dépensent de l'argent pour compenser. Elles se font, comme elles disent, ‘plaisir’. Ce plaisir est égocentrique : il ne s'agit plus comme dans la haute couture d'être belle pour les autres, comme on peut l'être au théâtre, mais d'être belle pour soi. Et cela mérite que l'on dépense de l'argent sans compter.

L’industrie du luxe propose des produits qui sont au contact direct du corps dont ils modifient l'apparence. C'est vrai des chaussures, des vêtements, des cosmétiques, des parfums… Et ces produits sont vendus dans un contexte qui flatte l'acheteuse et la met en valeur : les vendeuses l'écoutent, la regardent. Il y a de grands miroirs où elle peut s'observer longuement (c’est l’effet miroir de Freud) La vente de produits de luxe apporte des satisfactions de contentement de sa propre frustration.

On pourrait dire que le prozac sont les foulards Hermés et les parfums sont sur le même marché de la déprime. Le luxe joue avec les frustrations des femmes.

Anonymode

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