LE LUXE FRANCAIS VOUS MENT

Quand le chic et le luxe à outrance font leur réapparition dans les maisons, au point tel que celui qui était depuis longtemps oublié se voit torturé par de mauvais créateurs sans vergogne qui sont venus prendre l'âme de la maison en torturant les symboles fondateurs, et en finissant par détruire le reste du souffle de vie de la marque, en la finissant par un coup de ciseau, ou de crayon réalisé par des imbéciles qui se prennent pour des créateurs. 

Alliant rareté, tradition, savoir-faire et glamour, les marques, qui devraient irradier par leur créativité, sont gérées par des comptables fonctionnaires faisant des kilomètres de stratégie à la papa planplan. 

Trop petites, trop âgées ou dépassées par la concurrence, des milliers de marques sont retirées chaque année. La loi de Darwin ne s’applique pas qu’aux êtres vivants, on la voit aussi à l’œuvre dans le commerce du luxe.
Chaque jour, environ 200 marques naissent en France et 70 meurent, une sélection naturelle impitoyable ! 


Au début, on regrette avec nostalgie le passé qu’elles évoquent, et puis, le plus souvent, on les oublie. Certaines n’ont pas su ou pas pu résister à la concurrence et aux grands mouvements de concentration industrielle des trente dernières années - Les constructeurs autos trop petits pour lutter, comme Talbot, Panhard, Autobianchi, Simca… ou les firmes d’électronique balayées par la vague asiatique : Pizon Bros, Uher, Radiomatic…

D’autres ont été fauchées dans la fleur de l’âge : leurs propriétaires les ont éliminées pour ne pas disperser leurs investissements publicitaires : une pratique courante dans l’agro-alimentaire (Chambourcy, Pschitt, Olida…)

Certaines marques ont, toutefois, la vie dure : on les croyait enterrées et elles ressuscitent comme Solex, Mini, Le Coq sportif… Preu­ve qu'au royaume du mar­keting, rien n’est jamais perdu quand on a du bon sens et de l'intelligence

Ressortir une marque, c'est ressortir un souvenir. C'est la logique du trésor que l'on redécouvre, avec des consommateurs conscients et flattés de participer à cette renaissance. Une opération qui s'avère moins coûteuse que la création de nouvelles marques, surtout dans l'univers du luxe, où le plus difficile est de créer le lien émotionnel avec les clients.

« L’hyper luxe », le « new luxury », le « méta-luxe » ou encore « le populuxe » ont pour seule conséquence de rendre les contours du concept plus flous que jamais. Cet état de confusion atteste, néanmoins, d’une réalité profonde : « le luxe n’est pas un simple vocable, ou une pure création sémantique, mais c’est un vrai concept sociologique et psychologique.

Anonymode.

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