UNE DOUCHE FROIDE AUX BAINS

"Welcome to Les Bains", annonce t-il sur leur site internet, mais moi, je vous le dis, vous n'êtes malheureusement pas les bienvenus dans l'antre de Proust et de Manet !!!

Nous partions pour le Nouvel An habillé en smoking noir et écharpe de soie. Nous avions un peu d'avance sur notre soirée. Il était 19h45. Nous avions le temps de prendre une coupe de champagne et décidons d'aller aux Bains ; établissement que nous avons fréquenté jeune, et dont nous avons largement participé à sa notoriété.

Mais là, nous avons appris que pour boire une coupe de champagne au bar, il fallait réserver !  Oui, vous avez bien lu : une réservation pour prendre une coupe de champagne au bar. Pour nous, ce fut la douche écossaise aux Bains et un refus catégorique.

Nous avons essayé de négocier disant que nous habitions le quartier et que nous venions en voisin. Notre intention n'était que de rester une petite demi heure, et que nous voulions juste commencer à nous mettre dans l'ambiance avant de partir chez nos amis.


Rien n'y a fait, bien que le restaurant et le bar étaient vides. Nous nous sommes entendu dire par le garçon 'des Bains', peut être le maître nageur ? que nous pouvions revenir à minuit trente !!!

Il est toujours étonnant de penser que l'on puisse refuser des clients, surtout à un moment où il y a une chute de fréquentation des hôtels et des restaurants. On peut se demander comment ces entreprises restent viables.

Bref, "Les Bains Guerbois" n'accueillent plus du côté de chez Swan. Manet doit se retourner dans sa tombe. Sylvie Grumbach, qui, autrefois, faisait rentrer la mode et l'intelligentsia de Paris, avait su rendre le lieu attractif. Voilà cinquante ans de nuits Parisiennes disparues.

Et, pour couronner le tout, "Les Bains" ont ouvert une boutique en face, où ils vendent des scooters et autres babioles sans aucun rapport avec leur activité mais essayant de singer Colette afin de se mettre dans le bain.

Est-ce que quelqu'un peut leurs expliquer que, dans une boutique, il faut accueillir les clients et vendre des objets autrement plus réfléchis que des caches en cuir pour scooters.

A noter que l’ancien décor hype des aficionados de la "night" et des VIP de passage à Paris, comme Prince, Keith Haring et Jean-Michel Basquiat ont été effacés par les nouveaux propriétaires. Il est vrai qu'au nom de Basquiat, ils rétorquent : nous ne sommes pas Corses !

Bref, nous ne voulons pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais rien de positif dans ce concept plus que amphibologique.

Anonymode.

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