FRANCK SORBIER HAUTE COUTURE 2016

L’univers de sa mode est associé à l’univers féminin poétique et au charme absolu. La mode, selon Franck Sorbier, peut être représentée comme un lieu, une rencontre à l’imagination de notre âme. Parfois, sa silhouette féminine n’est pas décrite physiquement, son portrait est suggéré ou tracé au fusain par le Maître pour mieux ouvrir nos méninges (pour ceux qui en ont et qui sont réceptifs à son art !).

Son univers naturaliste et sa modernité s’attachent à souligner les aspects positifs de notre environnement. Il oppose le rêve pur à une vie terre-à-terre, l’opposition d’une couture retrouvée à une vision formelle et marquetée. Sa mode au loin s’étale et domine la plaine comme un colossal espoir. Comme le soleil, elle surgit de derrière la colline : désir, splendeur. Sa clarté se projette en lueurs jusqu’aux cieux, comme un buisson ardent d’or.

Il brosse, néanmoins, un tableau assez réaliste de la profession, comme le poète Verlaine. Il redéfinit les lignes. Il métamorphose le paysage Haute Couture en proposant une vision fantastique et zen passant pas les temples d’Angkor au musée Guimet. La métaphore du tissu et sa personnification construisent sa vision fantastique de la féminité.

Des ciels mordorés de mousselines transparentes – comme un blizzard, il dessine l’imagination chargée de rêves.
Chaque saison, c’est une nouvelle rencontre et il nous invite à partager sa vision du monde de la poésie et du fantasmatique. Modernité dans sa tanière du Paris du 19 siècle, il fait un bond de géant en passant directement au 21ème siècle.

Non personne ne lui arrive à la cheville. Nous attendions le messie, et nous l’avions à notre porte ! Franck Sorbier nous donne la voie de ce que sera la couture de demain, Franck Sorbier : Angkor, Angkor et encore.

Anonymode.

Commentaires

Articles les plus consultés