ABERCROMBIE S'EN FITCH

La Cour suprême des Etats-Unis a, ce lundi, donné tort à la marque «branchée» de prêt-à-porter Abercrombie, qui avait refusé d’embaucher une femme car elle portait un foulard islamique. 

Lors du procès, qui s’est ouvert en février 2015, Abercrombie & Fitch a argué que la jeune femme n’avait pas mentionné sa confession ni demandé explicitement d’aménagement de sa politique vestimentaire en fonction de sa religion. Défendue par l’Agence gouvernementale pour l’égalité devant l’emploi, Samantha Elauf affirmait au contraire qu’Abercrombie ne pouvait pas ignorer qu’elle était musulmane.

Pour rappel, la loi interdit, outre-Atlantique, la discrimination religieuse à l’embauche, sauf si l’employeur démontre qu’il ne peut pas « aménager raisonnablement » son activité pour la conformer à une pratique religieuse.

A la quasi-unanimité, les juges de la plus haute instance du pays ont considéré qu’on ne « peut pas faire de la pratique religieuse d’un postulant, qu’elle soit confirmée ou pas, un facteur d’embauche ». 

Peu importe que la décision « découle d’une connaissance éclairée, d’un soupçon bien fondé ou d’un simple pressentiment »,  Abercrombie & Fitch n'est pas à son premier coup car la discrimination par le poids et les tailles y sont légions.


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