WALTER & GO

Couleurs pops, maquillages peps, diagonales bariolées et asymétries des formes : tel est le cocktail vitaminé de cette nouvelle collection. Il était temps, me direz-vous, que l’homme retrouve des couleurs pour le sortir enfin de sa morne grisaille. Tels des arlequins des temps modernes, les silhouettes peignent un paysage mosaïque, pluriel, au regard de notre société mouvante. Etonnant. Et d’autant plus étonnant que, lorsque l’on voit Walter avec sa barbe à la ZZ Top, on voit toute l’ironie et le décalage de la vraie créativité, trop rare de nos jours. 

C’est bien cela que doit faire la mode : créer des émotions, intriguer, dépasser les clivages pour finalement jeter l’Homme face à ses paradoxes et contradictions, ses attentes inavouées et sa lâcheté finale au moment de passer à l’acte. Car oui, nous sommes lâches ; nous aimons, nous défendons la créativité et, pourtant, nous n’osons pas glisser notre corps dans cette mode qui nous est présentée… Il faudra du temps encore pour que l’homme retrouve la mode comme un modus vivendi, une recréation de soi et pas une frivolité réservée à la femme.
J’aime résolument ce type de créateur qui fait chatoyer les vêtements autant que l’esprit, non sans une certaine truculence.

Jérémie Peluso


Commentaires

Articles les plus consultés