GARETH PUGH 10 €

Lors des Fashion weeks nous parlons tous des collections. Vous me direz, rien de nouveau à cela et surtout c’est normal, sinon à quoi bon ! Aujourd’hui, c’est moins la collection de Gareth Pugh que son aftershow qui m’intéresse. Je vous raconte donc la petite histoire… Il était une fois le monde Facebook… Non, non, je débute mal ! Allez, on remet le pied à l’étrier et on recommence  :
«  Il était une fois un jeune homme prénommé René. Oui, je sais c’est moi ! Donc, j’ai reçu avec plaisir et enthousiasme une invitation « Facebook » de chez Gareth Pugh afin d’assister à l’aftershow. En règle générale, cet évènement permet de découvrir une autre facette de la maison qui convie, et surtout de pouvoir croiser ses amis, ses collègues et connaissances, afin de discuter, échanger nos avis et points de vue sur la collection du designer.


Je vous avoue que je devais être tout chose, car la cyber invitation aurait dû me mettre la puce à l’oreille. L’événement se disait sélectif et sur invitation comme il est de coutume. Alors, me poserez vous la question, « comment un événement sélecte atterrit-il sur Facebook ? ». Moi ? Que nenni ! Je n’y ai prêté aucune attention.
Arrive « le grand soir », et accompagné d’une amie « modeuse », je me retrouve au lieu indiqué. J’ai failli faire une crise cardiaque quand j’ai aperçu la queue du bout de la rue.  Gigantesque, c’est peu dire ! Si jusqu’à maintenant je n’avais eu aucun doute sur la soirée, là, une fois le choc passé, mes neurones ont chauffé dans ma calebasse.
Après trente minutes d’attente, nous avons enfin franchi le seuil. L’accueil de l’équipe de l’évent était plus que discutable. Aucune guest list, et le comble, alors que je pensais avoir terminé mon calvaire et pouvoir enfin profiter de la fête, on me rappelle à l’ordre en me demandant de payer 10€ pour l’entrée. 
Ma copine et moi on se regarde, et je lis l’incompréhension dans ses yeux clairs. Ouf, je ne suis pas le seul. Je m’imaginais déjà que j’étais un rapiat. Ce n’est pas l’histoire des dix euros mais c’est bien la première fois qu’on me demande de payer une entrée pour une aftershow party  ! Plus aucun doute, c’est une « fake party ».
Je vois là un mensonge volontairement déguisé dans le but de prendre les gens pour des idiots, sous un prétexte bidon, afin de rembourser un défilé. Pas besoin de faire le calcul, vu le monde qui se pressait à la porte, pour comprendre la rentabilité de cette grosse blague.
À l’image de la mentalité du designer pour faire une chose pareille, la fête est un bal des horreurs. Mauvais pas de danse, fortes odeurs de transpiration, alcooliques anonymes transgressant leurs serments et se jetant sur la boisson… Bref c’était à qui pourrait paraître le plus tendance sur la piste de danse ! Malheureusement, vu la clientèle composée de ce qu’il y a de moins sympathique sur la planète Mode - étudiants en mal d’alcool, faux blogueurs et pique assiettes de tout poil - nous n’avons pas du tout la même conception d’une soirée tendance. J’avais vraiment l’impression d’assister à une pal copie de l’univers de Rick Owens
S’il fallait résumer cette aventure, ce fut assurément un succès financier pour Gareth Pugh (je suppose), et pour moi, un souvenir amer qui restera dans mes annales. Point positif, la copine que j’ai embarquée dans cette galère, est toujours mon amie ! »

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