TSOLO MUNKH

Au cœur de l'immensité des sommets arides et sauvages de l'Altaï, un renard dévale la pente ocre de la montagne mongole. D'un œil affolé, il regarde par moments vers le ciel, guettant dans sa fuite l'ombre qui le poursuit. Dans l'azur saturé, pas un nuage, juste une tâche brune qui soudain fond à la vitesse de l'éclair sur sa proie.

Une ode à son pays, la Mongolie, mais plus encore une aude à la mode. Inspirée par l’aigle, animal considéré en ses contrées comme un être incontournable.

L’oiseau sert de référence par son plumage et son allure majestueuse. Là, un gilet à manches courtes, évoque la collerette de plumes ceignant le cou de la bête. Un autre modèle présente deux ailes d’or et d’argent, brodées de perles de verre. Le chaperon ou capuchon de cuir, recouvrant la tête lors de la chasse, a servi de base à quelques jupes et robes. Courbes épurées, précisions des volumes.. 

Ces constructions minutieuses, parfois drapées, redéfinissent l’élégance. Certaines d’entre elles sont tenues par des quasi-harnais. Le cuir est omniprésent, révélant une jupe, se métamorphosant en lanières. Celles-ci s’approprient un gilet, une jupe. Des hauts plastrons sont rythmés par la matière. Somptueux, ils évoquent une femme déterminée, guerrière. Des sarouels présentent des insertions de cuir au niveau des genoux. Vrillé, travaillé en ellipse, l’élément se révèle. Ailleurs, perforé, lacé presque tissé par la créatrice, il transcende le modèle.

L'aigle en Mogolie un art de vivre qu'une nouvelle génération, malgré la modernité, veut faire perdurer comme l'ont fait avant eux leurs pères, leurs grands-pères et tous leurs ancêtres. Tsolo se rappelle à ses racine.

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