CARTIER VISION

Stanislas de Quercize, ex-patron de Van Cleef, vient d’être lancé à la tête de la maison Cartier. Il va remplacer Bernard Fornas. Le passage de relais se fera en douceur, comme le passage feutré d’une grande Famille. Difficile de prendre la suite d’un patron qui a fait de Cartier la marque phare du groupe Richemont
Cartier assure la moitié des ventes du groupe Richemont et les deux tiers de ses résultats. En cinq ans, cette branche a vu son chiffre d’affaires augmenter d’un milliard passant de 2,4 à 3,4 milliards de francs suisses avec une marge opérationnelle de 30%.

Stanislas de Quercize aura des marges de manœuvre en Inde où la marque ne compte aucune boutique en nom propre. "Il y a encore beaucoup de potentiel en Russie ; les ventes de pièces de joaillerie s’envolent". Stanislas de Quercize pourra également miser sur les nouveaux pays émergents comme l’Afrique du sud, l’Indonésie, la Turquie ou encore le Vietnam.

Stanislas arrive à un moment clé. Jamais la concurrence n’a autant montré les dents. Bernard Fornas avait du gérer l’arrivée de marques de haute couture dans la joaillerie : Chanel, Dior et Vuitton. Pourquoi ne pas mettre dans sa musette un couturier comme Franck Sorbier pour asseoir les résultats du groupe ?

Bulgari était déjà un concurrent de Cartier mais depuis son rachat par le Polytechnicien, il y a un an, c’est une autre réalité. Bulgari dispose dorénavant des moyens du leader mondial du luxe. L’affrontement des emplacements et la bataille de l’image ne font que commencer.

Bon courage, Monsieur Stanislas de Quercize.

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